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« Le réveil des Sept Dormants » de Manoël Pénicaud

Publié le : 25 janvier 2015 à 22h19

« Le réveil des Sept Dormants » de Manoël Pénicaud

Titre : Le réveil des Sept Dormants
Auteur :
Manoël Pénicaud
Éditeur :
Editions du Cerf
Parution : janvier 2015
Nombre de pages : 592 p.
Prix : 39 euros

Le mot de l’éditeur

Le pèlerinage des Sept Dormants est certainement l’une des plus anciennes œuvres de dialogue islamo-chrétien en France. Dès 1954, l’islamologue et orientaliste Louis Massignon « greffait », pour « une paix sereine en Algérie », cette rencontre sur une fête patronale bretonne (pardon) dédié aux Sept Dormants d'Éphèse, aussi connus en islam sous le nom de Ahl al-Kahf (Gens de la Caverne).
Basée sur des archives inédites, cette enquête nous plonge dans la fabrication du pèlerinage « en train de se faire » et dans les coulisses d’une rencontre qui devient l’« hétérotopie » de Massignon : son utopie réalisée et localisée dans l’espace. Fait remarquable, le professeur au Collège de France apparaît ici comme un « entrepreneur de l’interreligieux ».
Puis l’ethnographie contemporaine révèle une nouvelle facette du phénomène des lieux saints partagés par des fidèles de religions différentes. Bien que pensé pour le dialogue, ce pèlerinage n’est pas exempt d’ambiguïtés ni de tensions, notamment envers l’islam qui, malgré l’ouverture et l’altruisme affichés, demeure « une religion invitée dans un pèlerinage inventé ». C’est aussi un espace hétérogène où l’on croise : Bretons, militants du dialogue, « massignoniens », agnostiques, touristes, néo-Celtes et autres new agers. Après avoir été « déverrouillé » par Massignon, le sanctuaire est devenu l’épicentre d’un pèlerinage inclusif.
Soixante ans après la fondation de ce pèlerinage inattendu, cet ouvrage donne un éclairage saisissant sur les relations islamo-chrétiennes en France et sur la problématique générale du « vivre ensemble » aux XXe et XXIe siècles.

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« Ce bel et vivace aujourd’hui » de Jacques Lacarrière

Publié le : 25 janvier 2015 à 21h50

« Ce bel et vivace aujourd’hui » de Jacques Lacarrière

Titre : Ce bel et vivace aujourd’hui
Auteur :
Jacques Lacarrière
Éditeur :
Le Passeur Editeur
Parution : janvier 2015
Format : 14 cm × 20,5 cm – 320 pages
ISBN version papier :  978-2-36890-190-8
Prix : 21 euros
ISBN version ebook : 978-2-36890-192-2
Prix : 9,99 euros

Qu’aurait pensé La Bruyère du téléphone portable ? Comment Rimbaud, Nerval ou Baudelaire auraient décrit les raffineries qui jalonnent nos autoroutes ? Familier de la Grèce et de l’Orient, Jacques Lacarrière a poursuivi son itinérance dans notre Occident contemporain, en portant un regard singulier sur les innovations qui ont envahi notre quotidien.
Avec finesse et humour, il révèle la beauté cachée des lieux ou des objets a priori les moins poétiques – supermarchés, aéroports, smartphones, etc. –, pour peu que l’on change son regard. Ainsi en est-il de ces grues gigantesques emmanchées d’un long cou, qui n’ont rien à envier aux animaux des fables de notre enfance.
Douze textes inédits, formant la seconde partie, et une préface de l’ethnologue Pascal Dibie, prolongent cet inventaire poétique. « L’infini est en nous », conclut Jacques Lacarrière : avec l’aide des mythes et symboles qui peuplent notre imaginaire, nous pouvons aborder allègrement les apparentes incongruités de la modernité.

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« Berezina. En side-car avec Napoléon » de Sylvain Tesson

Publié le : 25 janvier 2015 à 21h31

« Berezina. En side-car avec Napoléon » de Sylvain Tesson

Titre : Berezina. En side-car avec Napoléon
Auteur : Sylvain Tesson
Éditeur : Éditions Guérin
Parution : janvier 2015
Nombre de pages : 204 pages
Prix indicatif : 17 euros


Le mot de l’auteur

« En octobre 1812, littéralement piégé dans Moscou en flammes, Napoléon replie la Grande Armée vers la France. Commence la retraite de Russie, l’une des plus tragiques épopées de l’histoire humaine. La retraite est une course à la mort, une marche des fous, une échappée d’enfer.
Deux cents ans plus tard, je décide de répéter l’itinéraire de l’armée agonisante, de ces cavaliers désarçonnés, de ces fantassins squelettiques, de ces hommes à plumets qui avaient préjugé de l’invincibilité de l’Aigle. Le géographe Cédric Gras, le photographe Thomas Goisque et deux amis russes, Vassili et Vitaly, sont de la partie.
Pour l’aventure, nous enfourchons des side-cars soviétiques de marque Oural. Au long de quatre mille kilomètres, en plein hiver, nous allons dérouler le fil de la mémoire entre Moscou et Paris où l’Empereur arrivera le 15 décembre 1812, laissant derrière lui son armée en lambeaux.
Le jour, les mains luisantes de cambouis, nous lisons les Mémoires du général de Caulaincourt. Le soir, nous nous assommons de vodka pour éloigner les fantômes. Napoléon était-il un antéchrist qui précipita l’Europe dans l’abîme ou bien un visionnaire génial dont le seul tort fut de croire qu’il suffisait de vouloir pour triompher et que les contingences se pliaient toujours aux rêves ?
Mais très vite, nous devons abandonner ces questions métaphysiques car un cylindre vient de rendre l’âme, la nuit tombe sur la Biélorussie et trois foutus camions polonais sont déjà en travers de la route. »

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