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Collectif ZOU : « Atavisme » - Tournée Brest-Vladivostok"

Publié le : 5 mai 2011 à 00h18

Atavisme, ou Le Syndrome de Korsakoff

Un spectable mêlant théâtre, cirque et music-hall, menant le public de Brest à Vladivostok.
Un spectable qui a pour vocation d'être joué dans une tournée qui ira de Brest à  Vladivostok.
Un spectacle qui évoluera au fil des territoire traversés, accueillant des artistes locaux. 

Atavisme - Brest-Vladivostok

Après avoir parcouru la France à pied aux côtés d'une troupe de théâtre à quatre reprises entre et 1998 et 2006, pour jouer tous les soirs sur les places de village des spectacles dont il est l'auteur, il est temps aujourd'hui pour Philippe Fenwick et le collectif ZOU de repartir. Cette fois, le voyage se fera entre Brest et Vladivostok, et par le train : 15000 km dont 9000 par le Transsibérien, objet de tous les rêves et de tous les fantasmes. Toujours avec le souhait de porter au plus loin l'espace géographique de la scène et de partir à la rencontre de nouveaux publics, le collectif présentera pendant cette tournée le spectacle Atavisme. Celui-ci évoluera au fil des territoires traversés et des artistes rencontrés, et sera joué à chaque fois dans la langue du pays où il sera présenté. 

Atavisme, ou Le Syndrome de Korsakoff est l’histoire itinérante du voyage imaginaire d’un homme seul, qui rêve dans son appartement à Brest. Mais c'est aussi :

- Une narration en mouvement. Chaque ville traversée jusqu’à Vladivostok correspondra dans la pièce à une étape imaginaire sur le parcours du « Cabaret Korsakoff ».
- Entre 30 et 40 compagnies invitées et théâtres collaborant au spectacle sur la route : de Slava Polunin à Youri Pogrebnitchko, d’Alain Alexis Barsacq à Valérie Fratellini.
- Un spectacle pluridisciplinaire, qui associe des institutions majeures dans les domaines des écritures théâtrales contemporaines, des arts de la rue, du théâtre itinérant et des arts du cirque.
- Un partenariat inédit avec BNP Paribas, qui finance le fonctionnement et la communication du projet et permet notamment de faire participer des lycéens de Seine-Saint-Denis à l’ensemble du voyage.
- Un film documentaire de Sibylle d’Orgeval (co-réalisatrice de Six milliards d’autres) et un livre illustré sur l’aventure.

Au sommaire :

- Le spectacle Atavisme : objectifs, histoire, personnages, genèse, déroulement, sur scène... 
- Collectif ZOU : le porteur de projet
- Les représentations programmées
- La tournée de Brest à Vladivostok



Atavisme, ou Le Syndrome de Korsakoff
(par Philippe Fenwick)

ATAVISME ou Le Syndrome de Korsakoff est un spectacle qui est en création et sera joué à partir du mois d'octobre 2011 au théâtre de l'Atalante à Paris. Il reliera l’océan Atlantique au Pacifique, en une tournée en train de Brest à Vladivostok. Un périple de 15000 kilomètres dont 9000 en Transsibérien. Ce spectacle de théâtre, cirque et music-hall contemporain sera joué en partie dans la langue du pays traversé pour mieux créer le lien avec les spectateurs. Il recevra à chaque représentation un artiste local. La tournée fera l'objet d'un film documentaire et d'un livre de voyage.

Co-produit par la Compagnie ESCALE et Les TRETEAUX DE FRANCE, en partenariat avec l'Académie FRATELLINI, ce spectacle a reçu le soutien du FOURNEAU de Brest, de la CHARTREUSE d'Avignon, des BAINS-DOUCHES de Lignières, de la FERME du GRAND-BOURREAU et est aidé en partie par BNP-PARIBAS.

 

Les objectifs du spectacle

ATAVISME passe de la vie réelle aux visions de Jacques Mercier, d’un univers à un autre.
La pièce se déroule dans un appartement à Brest.

Le texte joue avec la réalité et le rêve.
Il questionne les frontières entre fiction et réalité et invite les spectateurs à partager ces questions.

D’une toile d’Edward Hopper à une autre d’Otto Dix ; la scène doit ressembler à une peinture en mouvement, réaliste puis mutilée, un rêve qui devient cauchemar.
Il y aura, lors de chacune des représentations, des artistes invités.
Ils seront issus des villes que nous traverserons avec le spectacle.
Ils présenteront sur scène un numéro ou une performance (clown, danse contemporaine, magie nouvelle, musique, chant...) dans le cabaret inventé par Jacques.

Le texte d’ATAVISME est un outil de répétitions pour servir une écriture dite « de plateau ».
Les mots seront ainsi, comme les corps, en recherche constante, en mouvement.
Même lors des représentations, le texte continuera à évoluer.
Les mots doivent se tester, se mâcher, se cracher.
Le texte doit se façonner comme de la glaise.
Le souffle sculpte la pensée, gravée sur le sable alors que la mer monte.
La création naît du perpétuel imprévu.

ATAVISME est une pièce sur la solitude, ses gouffres et ses noyades.
Sur le fait de « prendre ses désirs pour des réalités ».
Sur les rêves que l’on s’invente pour tenter de survivre.
Sur la stagnation.
Sur l’enfermement.
Sur les portes ouvertes qui aboutissent sur des murs.
Sur des gens dont on ne parle jamais.
Sur les silences.
Sur les camisoles de l’esprit.
Sur les télévisons allumées pour faire naître une présence.
Sur le ratage.
Sur les amours qui consument.
Sur les désirs non réalisés.
Sur les visions et les voix.
Sur ceux que l’on nomme « les ratés ».
Sur ceux qui, pour ne pas mourir, ont décidé de s’inventer une vie.


Les différents personnages :

Jacques Mercier : Artiste de music-hall
Paul Mercier : Frère de Jacques
Emma Schuller : Propriétaire de l’appartement où habite Jacques
Margo Le Guinec : Fille d’Emma Schuller
Michel Didier : Journaliste

Igor Korsakoff : Artiste de music-hall
Macha Korsakoff : Mère de Margo - Artiste de music-hall
Sonia Korsakoff : Fille de Macha et Igor
« Artistes du Cabaret Korsakoff »

N.B : Sonia ressemble étrangement à Margo, Igor à Paul et Macha à Emma...

 

Genèse :

Michel Didier, journaliste dans un quotidien national, décide de faire une enquête sur les artistes de music-hall oubliés. Dans ses recherches, il découvre un article du Télégramme de Brest.

Le Télégramme de Brest, le 2 février 1983
Mystérieuse disparition d’un ancien de « la Fille de Recouvrance ».
Quel Brestois ne garde pas en mémoire les nuits du cabaret « La fille de Recouvrance » ?
C’est dans cette salle de spectacle que Jacques Mercier, chanteur et comédien, se produisait avant sa fermeture définitive. Depuis plusieurs mois, l’artiste ne sortait plus de chez lui. Après trois semaines sans nouvelle, ses voisins ont décidé de prévenir la police. Mais les autorités n’ont trouvé qu’un appartement vide. Aucune trace de Jacques Mercier. Depuis, personne ne sait ce qu’il est devenu. Étrange phénomène : l’appartement était verrouillé de l’intérieur. Mercier n’a donc pas pu sortir. Madame Schuller, sa voisine, propriétaire du studio qu’il louait, évoque la maladie de son locataire atteint du syndrome de Korsakoff. L’homme passait ses journées à écouter des bruits de train et s’imaginait en tournée avec une troupe de music-hall au delà de l’Oural. La police, avec l’aide de la gendarmerie, continue ses recherches. L’enquête s’annonce difficile. Aucun témoin n’a vu Mercier s’enfuir. Disparition inexpliquée ou suicide dissimulé ? L’affaire risque d’être classée.

Martin Stanislas


Déroulement :

L’histoire se déroule sur deux époques qui alternent constamment, dans un lieu unique : le studio où vivait Jacques Mercier, à Brest.

Brest aujourd’hui. Enquête de Michel Didier sur la disparition inexpliquée de Jacques Mercier. Il questionne le passé en interrogeant ceux qui ont connu Jacques quand il vivait reclus. L’appartement devient le lieu des questions, là où ça parle, où ça cherche, où l’on se livre.

Brest 1983. Jacques Mercier, chanteur de cabaret au chômage, est prostré chez lui depuis plusieurs mois. Ses voisins lui apportent de la nourriture. L’homme passe six heures par jour à écouter des bruits de locomotives. Jacques est persuadé qu’il n’est pas réellement à Brest mais en tournée en Russie.
Atteint du syndrome de Korsakoff, il se croit prisonnier d’un rêve obsessionnel, un rêve qui le ferait revenir chaque nuit dans son studio. Or, il n’a en réalité jamais quitté la ville. Dans la tournée en Russie qu’il invente, il suit une acrobate et imagine qu’il se produit, avec elle, tous les soirs, dans un spectacle.
Après la représentation, il la perd de vue et la cherche. Disparue, elle a toujours un train d’avance...
Tous les artistes du cabaret, imaginés par Mercier, ressemblent physiquement à son entourage brestois.

 

Sur scène : 

Décor : Deux chaises / un tissu blanc / quelques accessoires.
Un minimalisme qui reflète la précarité de Jacques Mercier.
Un décor qui a la contrainte d’être transportable en train par les acteurs, dans des malles, lors de la tournée du spectacle.

Image : Un écran sur scène pour servir le récit.
L’écran indiquera l’année de l’action.
Il servira également de source lumineuse pour éclairer telle ou telle scène et de support pour la projection des sous-titres lors des changements de langues.
Il sera aussi le reflet des visions de Jacques (camera subjective) permettant au spectateur de découvrir la vie que s’invente l’artiste quand il pense être en tournée.
Paysages qui défilent, arrivées en gare, traversées de la ville, entrées des artistes, escaliers, couloirs, loges...

Mouvement : Je voudrais travailler sur le mouvement comme métaphore de la parole et sur les ombres que projettent les personnages comme des dialogues silencieux. À la façon d’un théâtre d’ombres contemporain, chercher comment les corps écrivent un discours, tandis que leur ombre en dessine un autre.

Lumière : La lumière fabriquera l’espace pour créer portes et couloirs. Elle sera autant décor qu’éclairage.
Des lampes d’appartement seront également utilisées pour représenter le studio de Jacques. Points lumineux éclairant la scène indirectement, créant des atmosphères  intimes.

Deux types d’ambiances lumineuses alterneront :
Lumière faible et blanche dans la vie réelle.
Lumière de « music-hall » dans l’imaginaire.

Son : La création sonore servira également de décor. Les portes, invisibles ou dessinées par la lumière, existeront par leur son grinçant et résonant.
Le son d’un objet créera ainsi l’objet permettant au spectateur d’imaginer ce qu’il ne voit pas.

L’univers sonore sera une illustration de l’esprit de Jacques. Sous l’emprise de sa psychose, il se déformera, se chloroformera ou crissera.

ATAVISME se jouera, en partie, dans la langue des pays traversés.
Certains morceaux de texte seront prévus pour changer de langue lors de la tournée.

Le play-back sera aussi utilisé à plusieurs reprises, d’une façon dénoncée. Comme des automatismes de la langue et de la pensée.
Mais la vraie pensée surgira quand les personnages dérailleront et sortiront des phrases toutes faites, acculés à répondre.

 

Écriture, création, production & soutiens :

Écriture et mise en scène : Philippe Fenwick
Collaboration artistique : Marine Paris
Avec : Hugues Hollenstein, Grit Krausse, Marine Paris, Sergeï Vladimirov, Philippe Fenwick, les apprentis de l'Académie Fratellini (distribution en cours). Et plusieurs artistes invités dans le domaine de la chanson, de la danse contemporaine, du cirque et de la magie nouvelle.
Scénographie : Hugues Hollenstein
Création lumière : Jean-Pierre Michel
Création sonore : Louis Boulloche
Création vidéo : Sibylle d’Orgeval
Artistes invités (liste non exhaustive) : Agathe Alexis, Agathe Olivier, Julie Pouillon, Irina Vavilova, Simone Hérault (voix de la SNCF), Bastien Charlery, Coline Rigaud, Yann & Greg...

Pour l’écriture d’ATAVISME, Philippe Fenwick a reçu une bourse du CNL (Centre National du Livre)

Résidences de création :
Le Fourneau - Centre National des Arts de la Rue.
L’Académie Fratellini - Centre International des Arts du Spectacle.
La Chartreuse - Centre National des Ecritures du Spectacle.

Coproduction :

Collectif ZOU – Escale – Les Tréteaux de France
En partenariat avec l’Académie Fratellini.
Coréalisation avec l’Atalante
Avec le soutien financier de BNP Paribas

 

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Collectif ZOU : le porteur de projet

Le Collectif ZOU (Zone d’Ombre et d’Utopie) est une association qui a été créée en 2010 par Philippe Fenwick et Marine Paris. ZOU c’est avant tout une compagnie de théâtre qui cherche à aller ailleurs, ailleurs que ces espaces de représentation où le public est déjà acquis. La philosophie du Collectif ZOU est donc d'apporter le théâtre là où on ne l’attend pas.

Marine Paris et Philippe Fenwick   

Les deux créateurs de ZOU ont d’ailleurs commencé leurs carrières avec le théâtre de l’Étreinte, compagnie itinérante fondée par Philippe Fenwick et William Mesguish. Le principe était de jouer tous les soirs dans un village différent après avoir effectué une marche de 30 kilomètres dans la journée. Le théâtre de l’Étreinte n’avait qu’une seule règle : jouer quelles que soient les conditions ou le nombre de spectateurs. Ainsi, ils ont traversé de nombreuses fois la France à pied, ont parcouru des milliers de kilomètres (de Notre-Dame-de-Paris à la tour Eiffel en passant par les Cévennes, de Barcelone à Bruxelles, de Dunkerque aux Saintes-Maries-de-la-Mer…).

Le témoignage de ces marches a été publié aux éditions Actes Sud dans Un théâtre qui marche de Philippe Fenwick. Suivant cette optique de théâtre itinérant, le collectif ZOU a donc décidé d’emmener ses pièces ailleurs que dans les salles connues.

Après ses études d’art dramatique au conservatoire de Toulouse, Philippe Fenwick se lie d’amitié avec Pierre Debauche qui lui émet l’idée d’un théâtre mouvant. Il fonde alors en 1998 la compagnie du théâtre de l’Etreinte. Il est auteur, metteur en scène, comédien et président du CITI (Centre International pour les Théâtres Itinérants) de 2007 à 2010. Marine Paris, comédienne, danseuse et violoncelliste, a fondé ZOU après une formation au théâtre du Jour.

Vous pouvez retrouver le Collectif ZOU et ses actualités sur son site Internet : www.collectif-zou.com

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Les représentations d'Atavisme

Du mercredi 12 au lundi 31 octobre 2011 au théâtre de l'Atalante

Atavisme, ou le syndrome de Korsakoff

Théâtre de l'Atalante
10, place Charles Dullin - 75018 Paris
Métro Anvers, Abbesses
Bus 30, 54 - arrêt Anvers
Tèl. administration : 01 42 23 17 29
du lundi au vendredi de 13h à 18h
latalante.rp(at)gmail.com


Représentations
du mercredi 12 au lundi 31 octobre 2011
à 20h30, sauf le jeudi et le samedi à 19h00,
le dimanche à 17h00,
relâche le mardi

RÉSERVATIONS : 01 46 06 11 90

En savoir plus

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La tournée Brest-Vladivostok

Le projet d'un spectacle itinérant de Brest à Vladivostok est pour Philippe Fenwick un rêve qui mûrit depuis dix ans. Ce projet a pris son envol il y a deux ans. Philippe Fenwick et Marine Paris y travaillent à temps plein depuis un an.

Dans la mesure où le spectacle relate un voyage imaginaire de Brest à Vladivostok, la tournée a déjà commencé. Les premières représentations ont lieu à Paris au théâtre de l'Atalante du 12 au 31 octobre 2011.

La tournée itinérante vers Vladivostok est actuellement programmée au départ de Brest en mars/avril 2012.

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