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Carte postale de New York (USA, janvier 2009), par Aurélie Mandon

Publié le : 3 février 2012 à 13h19

Un vendeur de CD de gospel à l’entrée de l'église © Aurélie Mandon

Samedi 5 janvier, première messe de l’église protestante de l’Abyssinian Baptiste Church dans Harlem. On sait reconnaître un touriste et on ne me laissera rentrer que s’il reste de la place.

Les fidèles, donc, sont habillés et coiffés avec élégance. Des centaines de familles noires sont assises bien droites autour d’une scène (le mot est approprié). Elles se sont regroupées autour d’une foi commune, vive. Le message du pasteur est simple : préserver sa foi et sa croyance face à ceux qui sont incapables de la comprendre. Il cite le film Carwash (sic !), utilise l’humour, l’emphase, crie dans le micro, invite à lire un paragraphe de la Bible. Tour à tour paternaliste, brother, show-man. Bien sûr, je suis convaincue. Bien sûr, j’ai envie d’appartenir à cette communauté qui, par-delà les années, a traversé en partie grâce à cette foi toutes les oppressions et a fini par gagner presque toutes les libertés. Le pasteur coach motive, prend du recul, apporte les réponses spirituelles, simples et en lien avec la réalité de tout un chacun. Une autre vision de la foi. Ici, elle s’extériorise, elle soutient et invite à la joie.

La messe est agrémentée des chants gospels qui n’ont pas usurpé leur réputation. Les voix noires sont définitivement les plus belles du monde. Elles semblent résonner dans chaque corps de l’assistance.

Au milieu de tous ces gens, je me suis sentie bien. Par trois fois, j’ai refoulé une larme. Si la foi m’a frôlé un jour, c’était bien celui-ci.

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1 Commentaires

e-reputation

Les messes à Harlem restent un mythe, qui encore aujourd'hui ont conservé toute leur authenticité! Merci pour ce rapport et cette très belle photo

Ecrit le 13/12/2012 à 11h25

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