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Carte postale de Buenos Aires (Argentine, février 2011), par Aurélie Mandon

Publié le : 3 février 2012 à 13h31

Le Konex, lieu culturel rassembleur de Buenos Aires © Aurélie Mandon


« Chaque cœur est une cellule révolutionnaire. »
(une habitante de La Vecinda)

 

Près de la station Acoyte, à Buenos Aires, je frappe à la porte d’une vieille maison. Une rumeur de rires et de tambours s’en échappe. On m’a parlé de cet endroit, La Vecinda : une maison ouverte d’une dizaine d’habitants plus ou moins permanents, une résidence artistique underground, des rencontres nocturnes. L’esprit ? fábrica de fallas, une fabrique de bugs : ces petits insectes internes qui nous font douter de notre pré-programmation pour nous faire prendre d’autres chemins en nous ouvrant à d’autres systèmes.

Une jeune femme ouvre enfin. À l’intérieur, cinq hommes tapent des peaux dans le patio pendant que les filles dansent. On applaudit, on achète des bières en cuisine, on fait tourner un puro, l’air est encore chaud. Le thème, ce soir, tourne autour du « condombe », ce tambour à l’âme afro-uruguayenne. Des musiciens se prêtent au jeu d’un bœuf entre deux documentaires projetés.

Kari porte un pantalon large style indien, bleu indigo, un T-shirt blanc déchiré aux manches, une tresse. Elle est arrivée ici pour faire des études puis elle est restée. Elle n’a aucune envie de retourner en Inde, va peu dans d’autres quartiers de Buenos Aires. Elle prétend que la maison est un voyage en soi, de tous les jours, une source d’apprentissage à travers les gens qui y passent, des mélanges de cultures. Elle m’explique que le lieu est idéal pour créer, expérimenter dans toutes les disciplines et s’ouvrir aux autres. Derrière elle, le mur du patio est entièrement tagué, une immense fresque éclatante de couleurs. Gabriel, lui aussi, est un habitué du lieu. Il n’y habite pas, y passe seulement. Il connaît tout sur tout, des maths à la géographie. Un Japonais rentre sous les bromas (plaisanteries) de ses compagnons : « Ça y est, la planète est au complet ! ». Aux fourneaux, une jeune femme vend des salades pour récolter des fonds. Caro est excellente cuisinière. Elle est aussi « directrice artistique » de la radio libre La Tribu. Car La Vecinda, au commencement, abritait un projet de radio alternative. Expérimenter le son, parler de liberté d’expression sont au programme.

On m’offre une cigarette et, fumant, je les observe. Ils sont jeunes. Ils sont vivants, échoués ici, sur cet espace de liberté. Soñar, luchar, agradecer… Rêver, lutter, remercier…

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1 Commentaires

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Ecrit le 22/11/2012 à 03h07

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