À la découverte du « Carré d’or » à Paris

Le colloque débute rue Saint-Martin, où la signalétique nous renseigne sur l’histoire de ce quartier de Paris. © D. R.

Première étape, sur l’Itinéraire saint Martin de Tours : Conservatoire national des arts et métiers (292 rue Saint-Martin, 3^e), dans l’ancien prieuré bénédictin de Saint-Martin-des-Champs. © D. R.

Présentation de la journée par Maria Gravari-Barbas et Sébastien Jacquot (IREST, EIREST, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne). © D. R.

Conférence de Bruno Judic, professeur des Universités Histoire médiévale, président du Centre Culturel Européen Saint Martin de Tours : « Des chemins de saint Martin à la Bande verte et citoyenne ». Le projet consiste à développer une Bande verte et citoyenne de 2000 km de long et 20 km de large de Szombathely (ville de naissance de saint Martin en Hongrie) à Candes-Saint-Martin (ville de sa mort en France), valorisant un tourisme lent et de citoyenneté et s’appuyant sur la valeur du Partage citoyen. Il a pour ambition de faire émerger des pratiques qui vont au-delà de celles communément développées autour des chemins de randonnée. © D. R.

Conférence de Gaële de La Brosse, journaliste et écrivain spécialisée dans les chemins de pèlerinage, cofondatrice de Chemins d'étoiles : « L’hospitalité sur les Itinéraires culturels : accueillir et transmettre aux jeunes le sens du Chemin ». Parmi les exemples donnés : la Transeuropéenne de Saint-Jacques-de-Compostelle à Czestochowa, en Pologne (sur cette photo) les Compagnons Pèlerins sur les chemins de Saint-Jacques, les marches organisées par les associations Oikoten et Seuil pour les adolescents en difficulté, les accompagnements de jeunes sur les chemins de saint Martin ou du Tro Breiz, etc. © Gianni Basso / Guilde européenne du Raid

… et (sur cette photo), les sessions internationales organisées par le Centre de Culture européenne de Saint-Jean-d’Angély (Charente-Maritime). © Centre de Culture européenne de Saint-Jean-d’Angély

En conclusion de cette conférence : “Nous sommes sur des chemins d’éducation (dans le mot « éducation », il y a le terme latin ducere, qui signifie « conduire »), ou plutôt des chemins de rééducation, sur lesquels les accompagnateurs (qu’ils soient parents, guides, éducateurs, responsables d’associations) sont des « vecteurs » plus que des « acteurs ». Les véritables acteurs, ce sont les Itinéraires Culturels ; ou plutôt, ce sont les valeurs essentielles qui font ces itinéraires. L’hospitalité en fait partie, au même titre que la fraternité, chère aux chemins de saint Michel, et le partage, cher aux chemins de saint Martin : ce sont là trois des valeurs qu’il est plus que jamais impérieux de maintenir dans notre monde contemporain, et donc de transmettre aux jeunes qui les transmettront, à leur tour, à la génération suivante.” © Ronan Pérennou

Devant une assistance attentive, constituée de responsables des Itinéraires culturels et d’universitaires de l’IREST, conférence de Romain Camenen, designer à What time is IT : « Carré d’or : des Itinéraires culturels aux Itinéraires numériques, un modèle de géolocalisation qui se diffuse sur le territoire national ». © Maria Gravari-Barbas

Explication du parcours et téléchargement de l’application gratuite « Carré d’or » (conçue par l’UFIC) sur IPhone ou Smartphone. Chaque itinéraire est associé à une valeur :

- Itinéraire Mozart = l’écoute
- Chemins Saint Martin = le partage
- Sites clunisiens = le rayonnement
- Le patrimoine juif = l’émotion fraternelle
- Chemins de Saint-Jacques = l’hospitalité
- Patrimoine des Migrations = l’enracinement
- Chemins de saint Michel = l’amitié
- Via Francigena = l’unité
- Transromanica = la transmission

Deuxième étape, sur l’Itinéraire européen du patrimoine juif : Musée d’art et d’histoire du judaïsme (hôtel de Saint-Aignan, 71 rue du Temple, 3e). © Mbzt

Rencontre avec Raphaël Elmaleh, président des Journées Européennes de la Culture et du Patrimoine Juifs de France. © Chemins d’étoiles

Géolocalisation du Musée d’art et d’histoire du judaïsme grâce à l’application du « Carré d’or ». © Chemins d’étoiles

Et en route pour la suite du parcours !

Troisième étape, sur l’Itinéraire Mozart : hôtel de Beauvais (66 rue François Miron, 4^e), où séjourna la famille Mozart de 1763 à 1764.

Découverte du lieu, in situ. © Chemins d’étoiles

Plaque commémorative apposée dans la cour de l’hôtel de Beauvais. © NYC JD

Découverte virtuelle du lieu, grâce à l’application du « Carré d’or ».

Description de l’hôtel de Beauvais.

Et si, ici même, on écoutait un extrait du concerto pour flûte et harpe K299 ?

Musique ! © Chemins d’étoiles

Les participants du colloque dans la cour de l’hôtel de Beauvais. © Maria Gravari-Barbas

Mais il est temps de reprendre la route…

Halte à la Maison de l’Europe (hôtel de Coulanges, 35-37 rue des Francs-Bourgeois, 4^e), haut lieu de la citoyenneté européenne. © D. R.

Conférence de Catherine Lalumière, présidente de la Maison de l’Europe, ancienne Secrétaire générale du Conseil de l’Europe, présidente d’honneur de l’Union Française des Itinéraires Culturels : « Les Itinéraires Culturels et les valeurs de l’Europe ». Une intervention très applaudie, dans laquelle Catherine Lalumière encourage les responsables des Itinéraires Culturels à conserver leur cap, sans céder à la tentation des dérives commerciales. (A gauche de la photo, Maria Gravari-Barbas, coordinatrice du colloque.)

Devant l’église Saint-Paul, inspirée de l’architecture italienne, François Louviot, président de l’association Via Francigena France, évoque la Via Francigena, Itinéraire culturel du Conseil de l’Europe qui relie Canterbury à Rome.

L’enthousiasme de François Louviot donne envie de s’engager sans plus tarder sur cet itinéraire. (A droite, Raphaël d’Aligny, initiateur du projet Arterra suivant l’itinéraire de l’Anonyme parti(e) en 333 de Bordeaux, qui rédigea l'un des premiers carnets de voyage connus.)

Quatrième étape, sur les chemins de Saint-Jacques : le Musée national du Moyen Age (hôtel de Cluny, 6 place Paul-Painlevé, 5e). © Thesupermat

Armes et devise de l’hôtel de Cluny, avec coquilles Saint-Jacques et bourdon de pèlerin. © Pierre-Emmanuel Malissin et Frédéric Valdes.

Le groupe des participants au colloque a été invité à l’hôtel de Cluny par Elisabeth Taburet-Delahaye, directrice du Musée national du Moyen Age.

Conférence de Christophe Voros, Directeur de la Fédération européenne des Sites clunisiens : « De la Maior Ecclesia à Clunypedia : les nouvelles technologies au service de la connaissance et d'une mise en tourisme européenne intelligente ».

La Fédération européenne des Sites clunisiens, fondée en 1994, regroupe vingt sites français et deux suisses.

Le conférencier nous présente la carte de ces sites clunisiens…

… ainsi que le site Internet Clunypedia, projet d’encyclopédie du monde clunisien lancé le 5 octobre 2012.

… et l’application Cluny Vision, qui présente notamment des restitutions virtuelles de la grande église, aujourd’hui disparue, permettant à l’utilisateur d’appréhender les dimensions de cet édifice, jadis le plus grand de la chrétienté.

Conférence de Silvia Lecci : « Une approche multidisciplinaire et multi-niveau pour la mise en valeur d’un Itinéraire Culturel du Conseil de l’Europe : la Via Francigena et le projet européen « Per Viam – Pilgrims’ Routes in Action ».

Exceptionnellement, la directrice du musée a permis que ces conférences se déroulent dans la Galerie des rois, où sont exposées les têtes des rois de Juda (1220-1230) provenant de la façade occidentale de Notre-Dame de Paris et décapitées par les révolutionnaires qui prirent ces sculptures pour celles des rois de France.

Balise de la Via Francigena.

Itinéraire de la Via Francigena.

À la fin du parcours du « Carré d’or », les marcheurs ont collecté un certain nombre de tampons sur leur Crédentiale virtuelle, conçue sur le modèle de celle qui est utilisée sur les chemins de Saint-Jacques. Et ils parleront de cette belle itinérance parisienne en invitant un large public à la suivre, comme nous l’avons fait en publiant ce compte rendu sur le site de Chemins d’étoiles !