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Interview d'Olivier Desvaux et Bertrand de Miollis

Publié le : 6 octobre 2011 à 22h39

Les peintres Olivier Desvaux et Bertrand de Miollis, et l'écrivain-voyageur Sylvain Tesson


Rencontre avec
Olivier Desvaux et Bertrand de Miollis

à l'occasion de l'exposition « Sur les rives du Baïkal »

Propos recueillis par Angélique Dubost
pour la newsletter de Chemins d'étoiles d'octobre 2011


 

« Pendant l’été 2010, les peintres Olivier Desvaux et Bertrand de Miollis s’envolent pour le lac Baïkal. Comme autrefois les peintres ambulant russes, ils cheminent chevalet sur le dos. Chaque jour, ils restituent en couleurs une rencontre, un paysage, un lac… À la fin de leur périple, Sylvain Tesson les héberge dans son ermitage des Cèdres du Nord où il s’est installé six mois. Les peintres traduisent avec leurs pinceaux la vie journalière de l’écrivain. »

Voici le texte préparé pour l’exposition « Sur les rives du Baïkal » qui s’est tenue à Paris à la galerie Nobakov du 12 septembre au 2 octobre 2011. Y était présenté un ensemble de peintures réalisées à l’huile par Olivier Desvaux et Bertrand de Miollis au cours de leur séjour sur les rives de la Perle de Sibérie. Cette exposition était donnée parallèlement à la sortie du nouveau livre de Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie, Ed. Gallimard.

Couleurs, ambiances, lumières… Olivier Desvaux et Bertrand de Miollis ont un réel talent. À travers leurs peintures, ils arrivent à nous retransmettre l’âme si complexe du Baïkal.

Chemins d’étoiles a rencontré les deux peintres-voyageurs.




Chemins d’étoiles : Dans quelles circonstances vous êtes-vous rencontrés ?

Olivier Desvaux : Bien que nous ayons 10 ans d’écart, nous avons tous deux étudié à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris à la même période. Pour ma part, j’ai suivi le cursus normal qui était de quatre ans d’enseignement à l’époque (il est aujourd’hui passé à cinq). J’ai rencontré Bertrand en 3e année au cours de peinture de Luc Gauthier, un professeur qui nous a marqué tous les deux. Bertrand était candidat libre. Après une école de commerce, il a fait une carrière marketing chez L’Oréal, carrière qu’il a stoppée du jour au lendemain pour se consacrer au dessin. Il assistait à certains cours qu’il choisissait, notamment peinture, dessin et gravure. À cette époque nous nous voyions en fait peu, seulement pendant ce cours de peinture où le travail était intense.

 

Chemins d’étoiles : Comment en êtes-vous venus à partir peindre ensemble ?

Bertrand de Miollis : Peindre à plusieurs était un de mes projets. J’ai l’habitude de travailler avec d’autres. J’ai eu l’occasion de voyager avec l’écrivain Sylvain Tesson et le photographe Thomas Goisque. De ces séjours, j’ai rapporté des illustrations réalisées au crayon et à l’aquarelle. J’avais envie de continuer à voyager, mais aussi de me consacrer à la peinture. La technique de l‘huile demandant plus de temps que celle du carnet de voyage, il est indispensable que la pérégrination se fasse à une allure plus lente. Je voulais partir avec un peintre pour être dans le même type de rythme que mon compagnon de route.

Olivier Desvaux : Un an après la sortie de l’École des Arts Décoratifs de Paris, alors que j’étais reparti vivre en Normandie, je reçois un appel de Bertrand. Il me demande si je me souviens de lui et m’explique qu’il cherche un peintre pour partir une semaine en voyage. Au cours de Luc Gauthier, Bertrand avait remarqué que nous avions la même philosophie de « peinture sur le motif 1» et que nos tempéraments semblaient compatibles. Même si nos personnalités sont différentes, nous avons un même type de sensibilité et d’exigence dans le travail. En août 2007, nous sommes donc partis ensemble à Majorque. C’est au cours de ce séjour que nous avons réellement fait connaissance. Nous étions hébergés chez des amis de Bertrand. Chaque jour nous partions peindre sur un site différent. C’est au cours d’un autre voyage effectué en août 2008 que Bertrand m’a initié à l’itinérance. Après une semaine en résidence, nous nous sommes rendus dans l’Atlas marocain, sac au dos et chevalet sous le bras. Cela a été ma première expérience de voyage non programmé. Nous ne savions pas exactement quel serait l’itinéraire, qui nous rencontrerions, où nous dormirions la nuit venue.

 

Chemins d’étoiles : Pourquoi partez-vous si souvent peindre ensemble ?

Olivier Desvaux : À deux, notre énergie se décuple. Partir seul nécessite beaucoup de force pour s’imposer. Accompagné on se sent plus confiant, pour obtenir des autorisations, pour trouver des gens qui acceptent de poser. Une atmosphère stimulante se crée. Quand l’un de nous a une baisse de régime ou des doutes sur sa peinture, l’autre apporte son entrain ou son avis. Nous avons toujours un regard constructif l’un sur l’autre pour avancer.

Bertrand de Miollis : Je nous compare souvent à un tandem. Pérégriner est éprouvant. Partir à deux permet de partager un quotidien pas toujours simple. Au niveau de la peinture, si l’un de nous est fatigué et s’arrête, l’autre communique son énergie. Ce type de voyage donne beaucoup de force. Le travail individuel est bien plus productif à deux. Je ne partirais pas peindre ainsi seul à l’autre bout du monde. Cela demande une énergie telle. Heureusement qu’à la peinture s’ajoute aussi le partage du voyage. Le partage d’un moment de vie.

 

Chemins d’étoiles : Vos travaux respectifs vous inspirent-ils l’un l’autre ? Comment ? Pourquoi ?

Olivier Desvaux : Notre binôme fonctionne bien. Nous avons les mêmes sensibilités. Je suis plus figuratif. Je cherche avant tout la justesse dans la couleur. Bertrand est plus dans la peinture spontanée et gestuelle. Il est meilleur dans la composition. Ces qualités rendent sa peinture vivante. Nous sommes assez complémentaires. Cela nous permet d’améliorer nos points faibles. Nous portons un regard différent sur un même paysage. Bertrand va plus s’intéresser à la vie, au mouvement. Nous avons le sentiment de progresser parce que nous prenons un peu de ce que fait l’autre.

Bertrand de Miollis : C’est enrichissant d’être deux à porter notre regard sur une même chose puis d’analyser la différence entre nos travaux. Nous sommes dans une même recherche d’exigence, notamment au niveau de la couleur. Parfois Olivier arrive à saisir des subtilités que je n’ai pas réussi à comprendre. J’apprends beaucoup de lui. En revanche, j’ai une écriture plus déliée. Nous sommes dans une relation très amicale. Elle n’est pas basée sur un rapport de maître à élève. Aucun de nous n’écrase l’autre. Notre démarche est de progresser soi-même et de faire progresser l’autre si cela est en notre pouvoir. 



Chemins d’étoiles : Quelles techniques utilisez-vous en général ? Quelles techniques choisissez-vous en voyage et pourquoi ?

Olivier Desvaux : La technique que nous utilisons est celle de la peinture à l’huile. Pour ma part, c’est la seule que je pratique. J’aime être juste en lumière et en couleurs. Je cherche à capter une ambiance. Grâce à l’huile je suis plus proche de la vérité. Cette technique permet d’avoir plus de densité. Avec l’aquarelle on reste dans l’interprétation.

Bertrand de Miollis : J’ai très longtemps fait des carnets de voyage, du dessin au crayon et à l’aquarelle, pour saisir une atmosphère et des attitudes très rapidement. J’utilisais ces techniques parce que je partais à moto. Ces voyages allaient vite. Mais j’ai eu besoin de pousser d’avantage la peinture et d’élever mes exigences. Avec Olivier nous faisons des voyages qui sont plus lents parce que la peinture demande du temps. Comme nos illustres ancêtres, nous voyageons avec notre chevalet, nous peignons à l’huile. Comme Monet, comme les impressionnistes. Nous portons notre regard sur ce qui nous entoure en direct, à l’huile.



Chemins d’étoiles : Bertrand, pourquoi êtes vous passé du carnet de voyage à l’huile ?

Bertrand de Miollis : Le carnet de voyage, c’est une autre façon de voir. Je dessine un mouvement, un regard, une pulsation rapide de la vie. Sont saisies seulement quelques minutes. À l’huile, on arrête le temps pour analyser la lumière. J’essaie de capter un moment de vie qui s’étale entre une demi-heure et une heure et demie. Je cherche à analyser tout ce qui se passe dans ce laps de temps. Comprendre la lumière. Le carnet de voyage et la peinture à l’huile sont deux regards différents sur le monde. Ils n’ont vraiment rien à voir l’un avec l’autre. Aujourd’hui, je préfère utiliser la peinture à l’huile en voyage parce que cette technique demande une exigence supplémentaire. J’utilise toujours le carnet de voyage mais pour ensuite peindre d’autres choses. C’est une première étape. Les carnets de voyages de Delacroix sont magnifiques mais ils n’étaient pas une fin en soi. Delacroix les utilisait comme outils de reconnaissance - à l’époque il n’y avait pas d’appareil photo - pour ensuite s’en inspirer pour réaliser ses tableaux. Aujourd’hui, je suis un peu dans cette démarche.

 

Chemins d’étoiles : Quelles ont été les différentes étapes de votre voyage en Sibérie ? Où vous êtes-vous arrêtés et où avez-vous peint ?

Olivier Desvaux : Dans le cadre de l’année France-Russie, nous sommes partis un mois en Sibérie. Nous avons été accueillis et aidés par l’Alliance FRANSIB à Irkoutsk. Elle s’est chargée d’organiser les points logistiques pour nous : transports, hébergements, interprète. Nous avons juste eu à apporter notre matériel de peinture et nos effets personnels. À Irkoutsk, nous étions logés dans une faculté de médecine. Chaque soir, nous étions invités par un membre de l’alliance (professeurs d’université, artistes, etc.). Nous sommes restés une semaine à peindre dans la ville.

Bertrand de Miollis : Ensuite nous avons remonté l’Angara pour arriver à Listvianka, petite ville située à 70 kilomètres d’Irkoutsk, à l’endroit où les eaux du lac Baïkal s’échappent dans le fleuve. Nous avons séjourné une semaine à quelques kilomètres de là dans le petit village de Bolchoï Koty. C’est normalement un lieu assez touristique, que ce soit en hiver quand il est facile de circuler sur la glace, ou en été lorsque vacanciers et citadins affluent vers le lac. Il était désert au moment où nous sommes passés parce qu’en juin, après la débâcle, nous étions à la bascule entre deux périodes estivales. Le village attendait un wagon entier de jeunes filles russes qui finalement n’est jamais arrivé. Dommage… Là, nous avons peint des ambiances de village et de port. Et nous avons fait quelques rencontres, dont celle d’Alexandra, une artiste russe qui nous a accueillis dans sa Datcha. Ensuite, nous nous sommes rendus sur île d’Olkhon, où nous avons été logés dans une grande auberge pour touristes à Khoujir. C’était un peu notre pied à terre sur l’île. Nous avons peint sur le site du rocher du Shaman, dans la ville, dans le port. Nous nous sommes aussi rendu au nord de l’île, à la station météo de Ouzoury, où nous somme restés trois jours.

Olivier Desvaux : Le port de Khoujir était intéressant. Il est rempli de carcasses de bateaux. À proximité se trouve une vieille usine désaffectée qui a inspiré Bertrand. Après une semaine, nous avons quitté l’île d’Olkhon. Sergueï, le responsable des gardes de la réserve Baïkal-Léna, est venu nous chercher en bateau. Nous avons mis cinq heures pour rejoindre l’ermitage de Sylvain Tesson situé sur le bord de la réserve Baïkal-Léna au cap des Cèdres du Nord.

Bertrand de Miollis : C’était sympa de venir clôturer notre séjour là, plutôt que cela se soit fait dans l’autre sens. C’était plus naturel. Toutes nos dernières peintures ont été réalisées autour et dans la cabane de Sylvain. Nous sommes restés au cap des Cèdres du Nord cinq jours. C’était un peu l’apogée de notre voyage. À la fin du séjour, nous avons dû faire une marche forcée pour rejoindre à temps un petit hameau du nom de Zavarotni où un bateau venait nous chercher pour nous ramener à Irkoutsk. Nous avons marché 7 heures dans les galets avec un peu plus de 20 kg sur le dos pour effectuer ces 20 kilomètres. 

 

Chemins d’étoiles : Quels sont les sites ou les situations qui vous ont le plus inspirés ?

Bertrand de Miollis : Nous avons beaucoup peint dans le port de Khoujir. Il y a une différence entre Olivier et moi. Je suis très inspiré par la présence humaine, qui parfois se traduit sans humains d’ailleurs. J’aime les constructions, les sites marqués par la présence de l’homme, même s’ils sont faits de déglingue. Ils m’évoquent le désespoir humain. Là où pour moi il y a quelque chose de très inspirant, Olivier, qui a besoin de la nature, est parfois un peu mal à l’aise. 

Olivier Desvaux : Je suis inspiré par la nature à l’état vierge, par la pureté. Bertrand et moi avons parfois une différence de sensibilité par rapport au sujet. Pour moi ce sont les roches, la terre et le Baïkal qui ont attisé ma créativité. Le ciel vient dans le lac et l’on ne sait plus où il s’arrête. Le lac dégage une lumière incroyable, il reflète le ciel.

Bertrand de Miollis : Sur les rives du lac Baïkal il y a quelque chose en général d’hallucinant. Certainement du fait de cette immensité, de cette lumière et de ce calme. Quand il n’y a pas de vent, vous pouvez entendre le vol d’un oiseau qui arrive au loin avant de le voir. Plus qu’un lieu, c’est cette lumière qui est incroyable. La sensation est proche de celle de l’icône. Une lumière très spéciale que l’on retrouve dans les tableaux russes. Cette lumière très forte qui rend les couleurs presque fluo. C’est cette lumière qui m’a inspiré, plus que les sujets.

Olivier Desvaux : Nous avons rencontré des Russes qui ont posé pour nous. C’était une première pour moi de prendre contact ainsi avec des hommes et des femmes chez qui nous nous imposions un peu. Ils acceptent de poser une heure, c’est généreux de leur part. Soudain, ils ont deux peintres qui les observent. S’installe un échange silencieux. Un dialogue non verbal très particulier.

 

Chemins d’étoiles : Peindre en voyageant. Quelles différences par rapport à la peinture sur un lieu fixe ? Quelles sont les contraintes techniques (matériel, logistique, poids) ? Quels sont les avantages ?

Bertrand de Miollis : La différence n’est pas énorme. Quand nous voyageons, nous portons le matériel et les affaires de vie. Il faut que tout tienne dans un sac. Au mieux nous avons 20 kilos sur le dos. Il y a donc un enjeu physique. Nous tâchons de nous alléger au maximum, sans risquer de manquer. D’où l’utilisation de papier à la place des traditionnels châssis entoilés. Nous travaillons sur un papier kraft préparé avant le départ. Nous rajoutons ce que l’on appelle un siccatif (substance qui joue un rôle de catalyseur en accélérant le séchage ou durcissement d’une peinture à base d'huile) à un mélange composé de pigments desséchés et d’un diluant. Nous faisons sécher les peintures quelques heures puis nous les rangeons dans un carton à dessins. Au retour, ces feuilles sont marouflées sur des supports en bois ou mises sous verre. 

Olivier Desvaux : Nous avons apporté tout notre matériel de peinture depuis la France sauf l’essence de térébenthine que l’on ne peut prendre en avion. Comme nous n’avons pas trouvé ce type de diluant à Irkoutsk, nous avons dû utiliser du kérosène à la place. Cela ne joue pas sur la technique mais c’est moins agréable. Le kérosène sent très fort et ne se dilue pas très bien. Les couleurs se mélangent mal. Au delà de l’aspect matériel, partir en voyage pour peindre est un avantage. C’est très stimulant. Au début, il est difficile de se mettre dans le rythme, mais ensuite cela va tout seul. Nous peignons beaucoup plus lorsque nous sommes en voyage. 

Bertrand de Miollis : Je suis exactement dans la même démarche lorsque je peins une rive de la Seine et lorsque je peins une rive du Baïkal. C’est le même regard. Seules les échelles de temps et de lieu changent. Les voyages rajoutent avant tout une unité d’activité. Nous partons pour peindre et ne faisons pratiquement plus que cela. Nous rentrons dans un mode mental à part où nous vivons une aventure, un voyage de rencontres et de peinture. C’est très fatigant mais nous y plongeons complètement. À Paris ou lors de très courts séjours, l’immersion n’est pas toujours aussi simple. Elle est un peu forcée. Quand nous partons longtemps nous peignons beaucoup plus, mais c’est exactement dans la même démarche.

 

Chemins d’étoiles : Qu’apportent voyage et itinérance à votre créativité ?

Olivier Desvaux : La palette des couleurs change. On découvre de nouvelles lumières et de nouvelles teintes. Au Maroc, j’ai découvert un vrai changement au niveau de la peinture. J’avais l’habitude de peindre la nature, la verdure, notamment avec les paysages de Normandie. Au Maroc, on est plus dans les couleurs chaudes, les ocres, les rouges. Au début c’est un peu difficile parce qu’on ne comprend rien. il faut tâtonner pour trouver les rouges…

Bertrand de Miollis : Quand on voyage, on redémarre un peu à zéro. Il faut décoder les couleurs. Parfois il faut du temps pour les comprendre. En revanche, le fait de partir longtemps permet d’accumuler des trouvailles. Même si l’on est en itinérance, il y a une unité de lieu et de lumière. Du coup, petit à petit, même si il y a des passages difficiles, même si je n’arrive pas à comprendre tout de suite, je finis par décrypter les couleurs. À un moment, il y a un déclic. 

 

Chemins d’étoiles : Quels sont vos prochains projets d’itinérance ?

Olivier Desvaux : Tout n’est pas prévisible avec Bertrand. Un jour, j’ai reçu un message à propos d’une question logistique. Bertrand écrivait à son interlocuteur « Je pars en voyage un mois en Sibérie avec Olivier Desvaux ». Il m’envoyait ce message en copie. (Rires) Je n’étais pas au courant… 

Bertrand de Miollis : Rien n’est très défini. Nous avons des idées de petits voyages en France dont certains sont en rapport avec des événements culturels ou sportifs. Nous aimons bien l’idée de nous mettre parfois en état d’urgence, et d’être témoins, pas forcément de paysages lointains ou de lieux exotiques, mais aussi de la vie. Nous sommes intéressés par les lieux où il se passe quelque chose. Le tour de France nous attire, comme tous les événements sportifs potentiellement. Nous avons les antennes dressées pour aller porter notre regard là où il y a un sujet intéressant. Cela peut être en France, ou à l’étranger. Nous avons plein d’idées sur les différents types de voyages possibles, mais le prochain n’est pas encore défini.

 

Propos recueillis le 19 septembre 2011 par Angélique Dubost pour Chemins d’étoiles.

1) Une « peinture sur le motif » ou peinture « en plein air » est une œuvre peinte à l'extérieur, dans la nature, devant le sujet (souvent un paysage) comme l'ont fait les pré-impressionnistes et les impressionnistes, avec leur matériel (châssis entoilé et chevalet). Tout peintre peut donc « peindre sur le motif » ou avoir l'attitude inverse : peindre dans l'atelier après avoir rapporté des croquis du sujet (ou des photographies) ou peindre d'après un modèle placé dans l'atelier (nature morte, nu) ; on parle cette fois de « peinture de chevalet » ou de « peinture d'atelier » (car des assistants peuvent y participer). Le sujet et le modèle ne devront donc pas être confondus : le paysage peut être peint en atelier et une scène avec personnages peinte à l'extérieur.



En savoir plus sur l'exposition « Sur les rive du Baïkal »

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