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Agenda

21 et 22 janvier 2012
Lyon (69)
Festival international du film polaire

21 et 22 janvier 2012
Saint-Denis (93)
Festival du voyage à vélo de Saint-Denis

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Dunkerque (59)
Les Écrans de la mer – 2e édition

du 26 au 28 mai 2012
Saint-Malo (35)
Étonnants voyageurs – Festival international du livre & du film



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Conférences " Regards de voyageurs " organisées par ABM et Transboréal

Logos de l'association ABM et de la maison d'édition Transboréal

« Regards de voyageurs » est un cycle de conférences organisées par l'association ABM et la maison d'édition Transboréal. Lors de ces conférences, les voyageurs invités présentent un film puis répondent aux questions du public.

FIAP (salle Bruxelles)
30, rue Cabanis
75014 Paris (voir un plan d’accès)
Entrée : 7 € (5 € pour les membres d’ABM)

Le 26 janvier 2012 : Vladivostok, par Cédric Gras

« Extrême-Orient russe » : c’est ainsi qu’on désigne la partie asiatique de la Fédération de Russie qui s’étend à l’est du fleuve Lena. La région couvre plus de six millions de kilomètres carrés (36 % du territoire de la Fédération) peuplés par près de sept millions d’habitants. Si la Iakoutie participe du monde polaire, Vladivostok (dont le nom signifie en russe « Seigneur de l’Orient ») forme la pointe méridionale de cette Russie d’Asie. Chef-lieu du kraï du Primorie, cette ville portuaire, séparée de Moscou par 9 302 km et sept fuseaux horaires, est dans le voisinage immédiat de la Chine, du Japon et des deux Corées. Dans cette géographie pacifique, les échanges commerciaux et les voyages ne se font librement que depuis l’ouverture des frontières en 1991, consécutivement à l’effondrement de l’URSS. Ce nouveau dynamisme côtier contraste avec la pauvreté de l’arrière-pays, le long du fleuve Amour, en Transbaïkalie ou sur l’île de Sakhaline. L’exode d’une partie de la population vers des régions moins isolées de Russie représente, dans cette contrée pourtant riche en minerais et au rôle stratégique, un véritable défi démographique et économique pour le pays. Comment fixer les Russes en Extrême-Orient ? En choisissant Vladivostok comme lieu d’accueil du sommet de l’Asia-Pacific Economic Cooperation en 2012 ? À parler avec les Russes d’Extrême-Orient, on perçoit toujours la possibilité d’un départ sans retour. La colonisation assez récente reste fragile, comme éphémère malgré les industries lourdes. Finalement, l’Extrême-Orient russe a-t-il été intégré dans la conscience collective d’une nation bâtie sur la mer Blanche et la Volga ? C’est au plus proche des habitants que l’on découvre cette réalité étonnante, la beauté des paysages et le mythe déchu d’un Far-East fabuleux !

Vladivostok est la gare terminus de la légendaire voie ferroviaire du Transsibérien, celle où Joseph Kessel s’employa à la logistique en 1918. C’est effectivement en train que s’effectuent la plupart des voyages à travers l’Extrême-Orient russe. Souvent, nulle route ne traverse des régions gigantesques de collines et de forêts. Loin des rails, c’est un vieux tout-terrain soviétique qui ahane sur une piste cahotante, un bateau à fond plat qui remonte un cours d’eau aux rives boisées, un sentier balsamique à travers les marécages, les bouleaux et les pins de Sibérie… C’est la terre de Dersou Ouzala, révélé par le topographe militaire et écrivain Vladimir Arseniev, des chasses au tigre de Nicolas Baïkov ou des camps de travail staliniens. Les temps ont changé, les moujiks sont libres et des dizaines de milliers d’hectares pâtissent des coupes sauvages des forestiers capitalistes, mais la région n’est pas dépouillée de son mythe. Chaque rencontre est un livre ouvert. L’histoire abracadabrante des familles déportées, l’humour ravageur qui fait surnager les plus malheureux, la bonté des gens qui vivent isolés… Faire du stop, monter à bord d’un camion 6x6, visiter les villages reculés ou habiter le cœur de Vladivostok parmi ses 578 800 habitants permet de saisir la réalité, parfois à deux vitesses, des changements de la Russie postsoviétique en Asie.

Le 23 février 2012 : Australie, par Eddie Mittelette

Le 29 mars 2012 : Patagonie, par Christian Clot

Le 26 avril 2012 : De l’île de Chiloé à la Terre de Feu, par David Lefèvre

Le 24 mai 2012 : De la nature et des rencontres, par Émeric Fisset

Le 14 juin 2012 : Algérie, par Reno Marca & Claire Marca



Les projections passées

Le 1 décembre 2011
Ma cabane au Baïkal, par Sylvain Tesson

Février - juillet 2010 : Sylvain Tesson réalise un rêve vieux de sept ans : se retirer dans une cabane de bois sur les rives du lac Baïkal. Il part avec des vivres, des objets choisis pour leur utilité et leur beauté, quelques icônes, des cigares, de la vodka, et une malle de livres. Son objectif : expérimenter les produits de luxe de demain que sont le silence, le froid, l'immensité et la solitude. Là-bas, il lit et écrit le matin ; coupe du bois et pêche l'après midi ; lorsque le temps le permet, il arpente son domaine pour quelques heures ou pour quelques jours. Le soir venu, il salue la journée passée en portant des toasts à la vodka et en fumant un cigare.

De ce voyage immobile, il nous a rapporté un récit sublime, Dans les forêts de Sibérie, édité chez Gallimard, primé par le Médicis essai (il était également en lice pour les prix Renaudot, Fémina et Prix Roman France Télévisions), ainsi qu'un documentaire, Six mois de cabane au Baïkal, réalisé avec Florence Tran.


Le 15 décembre 2011
Soudan du Sud : un pays est né !, par Caroline Riegel

Au fil des méandres marécageux et difficilement accessibles du Nil blanc issu du lac Victoria, face à un horizon éperdument plat, la culture nilotique des Shilluks, Nuers et Dinkas se dévoile : des hommes au front scarifié, amoureux de leurs vaches, éleveurs en quête perpétuelle d’eau et d’herbe ; des femmes, souvent scarifiées elles aussi, qui s’affairent aux corvées d’eau et gardent le campement. Les Nuers et les Dinkas, fins et élancés, sont les seuls à vivre dans le terrible Sudd et ses contreforts, naviguant entre les terres cultivables et celles inondées par les pluies et le toic, zone de crue du Nil blanc : ils n’auraient de parenté avec aucune tribu africaine existante. La guerre, qui a opposé le Nord, musulman, au Sud, majoritairement chrétien, a duré de 1983 à 2005 et reste en mémoire. Toutefois, le 9 juillet 2011, le Soudan du Sud a choisi massivement la liberté et le devoir de relever lui-même d’immenses défis. Si les tribus se livrent encore à de violentes razzias sur le bétail, une page sombre de l’histoire semble résolument tournée. Les yeux se portent vers l’avenir, bien que les pieds restent, à la saison des pluies, prisonniers de la boue.

Ingénieur en constructions hydrauliques, Caroline Riegel a représenté le Comité international de la Croix-Rouge au Soudan du Sud et mis en place des projets pour améliorer l’accès à l’eau potable des populations rurales et urbaines. Auparavant, elle avait œuvré à la construction de barrages : en France, au Québec, au Gabon, une expérience en pleine forêt vierge qui a fait l’objet du récit Éclats de cristal chez Phébus, et sur l’Indus, au Pakistan.


Le 17 novembre 2011

Espiritu Pampa, sur les chemins des Andes, par Sébastien Jallade

Après trois années de voyage sur les chemins préhispaniques au Pérou, en Bolivie et en Équateur, Sébastien Jallade vit désormais à Lima. Dans le récit tiré de cette expérience, Espíritu Pampa, Sur les chemins des Andes, à paraître en janvier 2012 chez Transboréal, il propose un témoignage centré sur sept lieux symboliques de la Cordillère.

Chacun de ces lieux correspond à des épisodes marquant de son cheminement le long du Qhapaq Ñan andin, qu’il a parcouru à pied, autant qu’à des facettes originales de la réalité sociale de ces pays : une église rurale des premiers siècles du christianisme andin, nichée à plus de 4 000 mètres d’altitude, symbole de la conquête implacable des imaginaires à l’époque coloniale autant que de la délicate question de l’identité collective dans le Pérou d’aujourd’hui ; la plaza de armas de Huamachuco, plongée dans un interminable blocus paysan ; le musée de la mémoire d’Ayacucho, fondé par les familles des victimes et disparus du conflit ayant opposé les forces armées à la guérilla du Sentier lumineux, et pour qui les chemins incas furent un instrument de conquête ; la cité perdue de Huánuco Pampa, située sur un plateau isolé non loin de la cordillère de Huayhuash ; les marchés aux alasitas de Puno, foyer de la résurgence de la culture populaire du sud du Pérou et de la Bolivie ; une radio communautaire de la région du fleuve Urubamba, non loin de Cusco, engagée en faveur des pauvres et des paysans isolés, soutenue par des missionnaires proches de la théologie de la libération ; enfin la ville de Lima, sur les rives du Pacifique, qui aujourd’hui plus qu’à toute autre époque de son histoire est devenue un centre névralgique incontournable lorsque l’on s’attache à comprendre la cordillère des Andes.


Le 27 octobre 2011

Marcheurs du Grand Nord, par Pascal Hémon & Dominique Simonneau

Au XVIIIe siècle, l’explorateur anglais Samuel Hearne entreprend de traverser les Barren Grounds canadiens, depuis la baie d’Hudson jusqu’aux rives de l’océan Glacial Arctique. Pour le compte de cette fameuse compagnie, il vise à reconnaître le passage du Nord-Ouest et la présence éventuelle de gisements de cuivre. Son odyssée, qui dura trois ans de 1769 à 1772, dut son succès à la qualité de ses guides chippewyans conduits par leur chef Matonabbee.
L’expédition « Marcheurs du Grand Nord » s’inspire librement du récit de voyage de Hearne : Yann Couillard et Céline Espardellier, sous la conduite de Pascal Hémon, partent de Yellowknife, la capitale des territoires du Nord-Ouest, et font route vers le golfe du Couronnement, en bordure de l’océan Arctique. Leur progression à la limite de la forêt subboréale, la fameuse « ligne des arbres », est le fil rouge de leur expédition et fait écho aux lectures du journal de voyage de Hearne.

En parcourant la route ancestrale qui part du Grand Lac des Esclaves, l’expédition rencontre des chasseurs dènès, qui possèdent une connaissance intime du territoire et apportent leurs conseils avisés sur la route à suivre. Les Marcheurs découvrent un enchevêtrement de lacs et de rivières pris dans les glaces hivernales. Les bivouacs, parfois une halte dans une cabane, leur apportent repos et réconfort. Puis la piste des chasseurs se perd et l’expédition doit trouver sa trace dans la taïga jusqu’au Grand Lac de l’Ours. Ce lac immense, isolé au nord du continent, fut un lieu d’échange traditionnel entre les deux communautés dènès et inuit pour y pêcher et chasser le caribou. Le but de l’expédition est le même que celui de Samuel Hearne : les Bloody Falls. Ces rapides de la rivière Coppermine non loin du village inuit de Kugluktuk sont restés célèbres par le récit sanglant qu’en laissa Samuel Hearne : ses guides chippewyans y auraient perpétré le massacre d’un groupe d’Inuit. L’expédition, enfin arrivée à son terme à l’embouchure de la rivière Coppermine, découvre la petite communauté inuit de Kugluktuk face à la banquise de l’océan Glacial Arctique.

Pascal Hémon, chef de l’expédition, et sa compagne Dominique Simonneau sont des « drogués du Nord », pour reprendre les mots de Paul-Émile Victor. Ils ont déjà à leur actif de nombreuses navigations arctiques pour elle, et de raids polaires pour lui, lorsque ce dernier découvre le récit de Samuel Hearne et décide de partir sur ses traces. Avec une exigence : rester fidèle à l’esprit de l’explorateur, trouver les chemins de passage ancestraux, rencontrer ceux qui connaissent intimement ce territoire, les Amérindiens dènès de la taïga et les Inuinnait de la toundra arctique.
L’expédition va parcourir les 800 derniers kilomètres de l’itinéraire de Samuel Hearne à ski, en raquette ou à pied sur la glace vive, en traînant de lourdes pulkas, ces traîneaux cousins des toboggans amérindiens. Loin de rechercher l’exploit, Pascal donne la priorité à la compréhension des territoires traversés, en allant à la rencontre des peuples qui vivent de part et d’autre de la « ligne des arbres », frontière naturelle entre la taïga et la toundra. Dominique met toute son énergie et sa passion à approfondir le récit de Samuel Hearne, à débroussailler la complexité des premières nations amérindiennes de la famille athapascane, à approcher les particularismes des Inuinnait au sein du peuple inuit. La récompense sera au rendez-vous, avec la découverte d’un territoire aussi magique qu’exigeant, et des rencontres riches d’enseignements et d’émotions. Au long de leur voyage de quarante-trois jours au cœur des Barren Grounds, les voyageurs se laissent envahir par les bruits de la forêt, le hurlement des loups, la fuite des hardes de caribous. Chasseurs de la taïga et de l’Arctique, aînés respectés des communautés, conducteurs téméraires de la route de glace, jeunes de l’Arctic College, géographe francophone, archéologue des territoires du Nord-Ouest, écoliers de la banquise, couturières inuit… forment une galerie de portraits qui reste gravée dans le souvenir des Marcheurs.


Le 13 octobre 2011

Du désert du Thar aux fresques du Shekhawati, par Sylvie Hertout

Film de Sylvie Hertout. Au Rajasthan, "Les villages sont l'Inde véritable" disait Gandhi. Malgré son extrême aridité, le désert du Thar appelé Mârusthali, qui signifie le  pays de la mort, est le désert le plus densément peuplé au monde. Ces habitants et protecteurs, appelés les Bishnoïs, vivent en symbiose avec cette nature inhospitalière et conservent des coutumes issues des antiques civilisations de l'Indus. Les Rajputs, fiers descendants de princes pour qui l'honneur importe davantage que la vie, arborent leurs plus beaux turbans. Les maisons en pisé, peintes de décors symboliques, colorent et animent ce désert méconnu. Le Shekhawati est le berceau de riches marchands Marwaris à l'origine de splendides demeures peintes, de palais princiers et d'élégants cénotaphes. Ces forteresses et riches demeures offrent l'un des plus importants patrimoines d'architecture indo-moghol au monde.