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Astrid Wendlandt à la rencontre des Nenets

Publié le : 26 novembre 2011 à 00h08

Photographie Astrid Wendlandt

Mars 2001 : alors qu'elle effectue un reportage sur les mineurs de Vorgashor, dans la région de l'Oural polaire aux environs de Vorkouta, Astrid Wendlandt aperçoit une ombre encapuchée surgissant du brouillard sur un traîneau tiré par cinq rennes : un Nenets.

Trois secondes peuvent changer une vie. Fascinée par cette vision fugace, Astrid partira à plusieurs reprises vivre auprès des éleveurs de rennes. Lors de l'un de ces séjours, alors qu'elle est en mauvaise posture, elle est recueillie par la journaliste et ethnologue Liudmila Lipatova. Elles deviennent amies et partagent leurs expériences respectives auprès des Nenets.



Au sommaire :

- Au bord du monde, une vagabonde dans le Grand Nord sibérienle premier livre écrit par Astrid Wendlandt dans lequel la journaliste raconte ses séjours effectués auprès des Nenets.
- Interview d'Astrid Wendlandt réalisée dans le cadre des conférences « Regards de voyageurs » par Transboréal et Nature & Découvertes
- Interview d'Astrid Wendlandt réalisée par le site www.savoirchanger.org, la Web TV pour changer nos vies.
- Yamal : traditions et modernité, exposition de photographie de Liudmila Lipatova et Astrid Wendlandt.


 
Au bord du monde. Vagabonde dans le Grand Nord sibérien, d'Astrid Wendlandt

  Titre : Au bord du monde. Une vagabonde dans le Grand Nord sibérien
Auteur : Astrid Wendlandt
Éditeur : Éditions Robert Laffont
Parution : février 2010
Format : 13,5 x 21,5 cm / 288 pages
ISBN : 2-221-11436-1
Prix indicatif : 20 euros


Bienvenue dans l'Oural polaire, au pays des Nenets, nomades éleveurs de rennes, dans la douce folie de leur vie au bout du monde connu, au bord du précipice.

Aimantée par les royaumes de Borée, Astrid Wendlandt est partie explorer en solitaire le Grand Nord sibérien. Cette Franco-Canadienne, qui a passé son enfance bercée par les contes des Inuits d'Amérique, a voulu partir en quête de leurs lointains cousins asiatiques : les Nenets. La culture inuit a été dissoute dans le whisky, le cholestérol et la social-démocratie. Comment les Nenets ont-ils survécu de leur côté aux tyrannies des tsars, aux collectivisations forcées et à l'anarchie qui a suivi l'effondrement du régime communiste ? Comment ceux qui sont assis sur le plus grand gisement de gaz du monde n'ont-ils pas encore été engloutis par la modernité ? Comment ces nomades dont l'avenir est menacé par Gazprom, le réchauffement climatique, mais aussi par l'exode des femmes de la toundra vers les villes envisagent-il leur avenir ?

Touchée dès le premier abord par la force de vie de ce peuple, l'auteur a décidé d'approfondir son enquête. Certes la folie des grandeurs soviétique a cherché à coloniser ces terres sauvages : les prisonniers des camps ont construit villes, routes et chemins de fer menant au bord du monde. Astrid Wendlandt a visité ces derniers vestiges des déportés du Grand Nord sibérien. Malgré les efforts de la nouvelle Russie pour effacer son passé sombre afin de justifier un retour à un régime plus autoritaire, le contraste reste saisissant entre les Russes sédentaires dans leur far west dégénéré de villes en tôles ondulées et la vigueur des Nenets toujours en route dans les grands espaces.

Ces nomades, dont l'auteur a partagé la vie de longs mois durant, vivent un quotidien d'un autre âge organisé autour du tchoum, leur tente en peau de renne. Été comme hiver, ils suivent les transhumances de leurs troupeaux de rennes. La générosité, la simplicité de ce peuple, ses croyances et ses coutumes ancestrales laissent à penser qu'il reste quelques endroits sur terre où la beauté, la magie et le sacré sont encore à portée de main.


Lire les premières pages de « Au bord du monde. Une vagabonde dans le Grand Nord sibérien », d'Astrid Wendlandt

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Interview d'Astrid Wendlandt réalisée dans le cadre des conférences « Regards de voyageurs » organisées par la maison d'édition Transboréal et les magasins Nature & Découvertes.


Astrid Wendlandt par emefis

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Interviews d'Astrid Wendlandt réalisées par le site www.savoirchanger.org, la « Web TV pour changer nos vies ».

Astrid Wendlandt et les Nenets de Sibérie. from laureline amanieux on Vimeo.

Astrid Wendlandt from laureline amanieux on Vimeo.

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Exposition « Yamal, traditions et modernité », par Liudmila Lipatova et Astrid Wendlandt 

Regards croisés d'une Russe et d'une Française sur le Grand Nord sibérien. Cette exposition, réalisée en collaboration avec l'administration du district autonome de Yamal, Fédération de Russie, s'est tenue du 22 au 26 novembre au CRSC (Centre de Russie pour la Science et la Culture à Paris - 61 rue Boissière - 75116 Paris. Tél. : 01 44 34 79 79). Liudmila Lipatova (ethnographe régional, écrivain, photographe) et Astrid Wendlandt (journaliste, écrivain-voyageur) sont allées à plusieurs reprises à la rencontre des Nenets, derniers nomades éleveurs de rennes du Grand Nord sibérien. Lors de leurs voyages respectifs, elles ont rapporté photographies et témoignages.

L'exposition était présentée dans deux très belles salles du CRSC. Les photographies de Liudmila Lipatova et Astrid Wendlandt étaient organisées autour d'une succession de thèmes : "L'homme et la femme", "Un mariage dans les montagnes de l'Oural polaire", "Les petits princes de la toundra", "Sa majesté le rennes", "Des lieux sacrés et vénérés dans la toundra"...


© photographie Astrid Wendlandt© photographie Astrid Wendlandt© photographie Astrid Wendlandt© photographie Astrid Wendlandt

Qui sont les Nenets ?

Les Nenets sont d’origine ouralo-altaïque. Leur ethnogenèse est un vaste chantier mais plusieurs scientifiques s’accordent à dire qu’ils seraient des cousins très éloignés des Inuit du Groenland, du Canada et de l’Alaska. Les Nenets auraient migré des plateaux de Saïan, de la région de l’Altaï, vers le nord-ouest en suivant le cours de migration naturel du renne ainsi que celui des rivières Ob, Ienisseï et Irtisch pendant le premier millénaire de notre ère et au début du deuxième. Aujourd’hui, les Nenets nomadisent principalement dans la région du District Autonome Yamal Nenets ainsi que dans le nord de la république de Komi, dans le District Autonome Nenets et certains jusque dans la péninsule du Taïmyr.
Selon la légende, les Nenets se seraient assimilés à des paléo-autochtones de l’Arctique, les Sikhirtya, des hommes de petite taille qui vivaient de chasse et de pêche et habitaient des maisons sous terre. Le mythe vit encore aujourd’hui, relaté dans quelques contes Nenets.
La population Nenets est estimée à plus de 43 000, dont environ plus d’un tiers vit dans la toundra. En comparaison, la population des Inuits du Canada, du Groenland et de l’Alaska est de plus de 150 000. Les Nenets sont parmi les derniers autochtones de Sibérie à avoir préservé leur langue. D’autres, comme les Oroks, les Tofalars, les Youkagirs et les Selkoupes, n’ont pas eu cette chance. Ils sont si peu nombreux que leur dialecte est en voie de disparition, absorbé par la masse russophone. La langue nenets fait partie de la branche samoyède des langues ouraliennes. Dans la toundra, les Nenets côtoient d’autres minorités telles que les Komis et les Khants, des nomades d’origine finno-ougrienne comme les Finlandais, les Hongrois et les Estoniens.


À propos de Liudmila Lipatova



Liudmila Fedorovna Lipatova est ethnographe régionale, écrivain, photographe : une femme renommée du district autonome de Yamal-Nenets.

En 1975, le destin l'a amenée dans le Nord qui est devenu sa seconde patrie.

Actuellement, Liudmila Lipatova est chercheur principal du musée régional I. Shemanovsky du district autonome de Yamal-Nenets. Elle participe régulièrement à de nombreuses expositions ethnographiques et historico-culturelles. Elle est membre de l'Union nationale des journalistes et a le titre du travailleur émérite de la culture de Russie. Elle est auteur de sept livres sur l'ethnographie. Ses articles, essais et photographies sont publiés dans des revues régionales et nationales.



>>> Visiter l'exposition virtuelle



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